Banques Alimentaires : ensemble, aidons l’homme à se restaurer

Banques Aimentaires - Rouen - Banque d'Images

Les Banques Alimentaires ont été fondées sur des principes qui la régissent  encore. Avec 79 Banques et 29 antennes, le dernier week-end de novembre est tous les ans synonyme de gratuité, don, partage, lutte contre le gaspillage alimentaire, bénévolat et mécénat.

A l’occasion de la grande Collecte Nationale, les Banques Alimentaires font appel à la générosité du grand public. Le rendez-vous solidaire des Banques Alimentaires durant lequel plus de 130.000 bénévoles, mobilisés le 27, 28 et 29 novembre; collectent des denrées alimentaires dans plus de 9 000 points de collecte à travers toute la France. Magasins, écoles, mairies, entreprises, tous sont mobilisés au profit de l’association. 

© Collecte de denrées / banquealimentaire.org

A travers toute la France, aussi bien en métropole qu’en outre-mer, trois journées de mobilisation qui ne pourraient se faire sans l’engagement et le soutien de bénévoles prêts à collecter et à trier les dons faits aux Banques Alimentaires.

5.400 associations partenaires travaillent toute l’année avec les Banques Alimentaires et s’engagent avec leurs bénévoles pour recueillir les dons qui seront par la suite redistribués aux personnes en situation de précarité.

De nombreuses collectivités territoriales mobilisent également leurs agents et leurs locaux pour soutenir la logistique de ces trois journées de collecte. Des entreprises soutiennent l’association en mettant à disposition des Banques Alimentaires leurs équipes de salariés, en prêtant des véhicules pour soutenir la logistique, en organisant des événements spéciaux. 

Boulogne-Billancourt, une ville exemplaire de générosité

A Boulogne-Billancourt, la collecte annuelle de la Banque alimentaire se déroule les 29, 30  novembre et 1er décembre dans une vingtaine de magasins. Ainsi, la ville de la petite couronne est la plus généreuse depuis plusieurs années. 

Depuis 1997, les Boulonnais ont pu montrer leur grande  générosité en donnant un total de 750 tonnes de denrées alimentaires. Au cours de ce rendez-vous solidaire, plus de 800 bénévoles s’organisent au centre de tri et dans les magasins partenaires pour persuader les clients d’acheter puis de leur donner des aliments. Chaque produit est redistribué en priorité dans la ville puis dans la région afin que cette aide bénéficie aux personnes démunies vivant à proximité. Sur les 45,3 tonnes récoltées l’an dernier à Boulogne-Billancourt, 22,5 tonnes ont été remises à l’Entraide familiale, 5,4 tonnes à l’espace bébé-parents de la Croix-Rouge, et 1,5 tonne à l’Ordre de Malte

Les 15,9 tonnes restantes ont été remises à la Banque alimentaire d’Île-de-France, où les associations ont pu se ravitailler tout au long de l’année. Eric Desmidt, responsable de la Banque Alimentaire d’un  commerce Franprix à Boulogne témoigne: « A Boulogne, c’est 3 jours de  collecte, plus de 800 bénévoles, 750 tonnes cumulées récoltées depuis la  première collecte en 1997 sur Boulogne, 45,3 tonnes récoltées en 2018, et  surtout 17 magasins, 40 crèches et 18 écoles partenaires ». 
Un succès annuel sur lequel compte de nombreuses familles dans le besoin, depuis plus de 60 ans. 

Les premières banques alimentaires se sont constituées aux États-Unis à la  fin des années 1960. La première food bank ouvre à Phoenix (Arizona) en  1967. C’est à John van Hengel, bénévole dans une soupe populaire, que l’on  doit la création de cette banque alimentaire. Apprenant que des commerces  jetaient de la nourriture consommable à raison d’une DLC (Date Limite de  Consommation) proche ou d’emballages endommagés, il persuade les  commerçants de faire dons de ces aliments à des fins humanitaires. 

Van  Hengel parvient à collecter tellement de dons d’aliments que l’association  dans laquelle il œuvrait ne pouvait plus gérer toutes ces marchandises. Il  décide alors de créer un entrepôt central pour stocker ces denrées et auprès  duquel les autres associations humanitaires de Phoenix pourraient venir  s’approvisionner gratuitement. Cette toute première banque alimentaire est  toujours connue sous le nom de St. Mary’s Food Bank.  

Ce modèle fut exporté un peu partout : au début des années 1970, plusieurs autres banques alimentaires furent instituées dans plusieurs grandes villes américaines.  

Le projet s’exporte ensuite oûtre Atlantique. En France, le 13 mars 1984, le journal La Croix publie une tribune intitulée « J’ai Faim », écrite par Sœur Cécile Bigo, dénonçant le scandale de la  pauvreté qui cohabite avec le gaspillage de denrées alimentaires. Dans cette  lettre, Sœur Cécile Bigo écrit ces mots «…Quelle est la personne de génie qui surgira et aura assez d’astuce pour mettre en place, avec d’autres, le  procédé de récupération rapide et efficace des aliments avant qu’ils ne soient jetés dans nos poubelles…». De cette étincelle éditoriale est né le 1er réseau  d’accompagnement alimentaire en France, à Arcueil, sur le modèle des Food Banks américaines, sous l’impulsion de Bernard Dandrel et de 5 associations  (Secours Catholique, Emmaüs, Armée du Salut, Entraide d’Auteuil et  Entraide protestante).  Un grand week-end solidaire qui perdure et dont le succès est chaque année au rendez-vous partout en métropole. 

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