Emmaüs : le combat continue

Produits destinés à la vente chez Emmaüs (Crédits : jipolo/Flickr)

En temps de pandémie mondiale, solidarité reste mot-clé chez Emmaüs alors que nombreux français ont un pouvoir d’achat fortement affecté par la crise sanitaire. Bénévoles et compagnons d’Emmaüs ne baissent pas les bras dans leur combat contre la précarité et l’isolement en cette période de coronavirus.

« Nous ne pouvons pas travailler dans les mêmes conditions qu’il y a un an, c’est sûr, mais je suis étonnée de voir à quel point nous arrivons à maintenir certaines de nos actions aux vues de la situation actuelle. Nous nous adaptons du mieux possible et je trouve qu’il y a vraiment de belles initiatives qui prennent forme en ce moment, ça fait plaisir à voir », raconte une bénévole d’Emmaüs dans les Yvelines. Plusieurs fois par mois, de nouvelles « Ventes au kilo » voient le jour dans différents espaces commerciaux et culturels de Paris. Ce système existait avant le confinement mais il s’est développé depuis cet été, en proposant des ventes de manière régulière. 

Le Point éphémère, Le Hasard Ludique ou encore le Palais de la Femme ont déjà accueilli la structure Emmaüs Alternatives pour ces ventes, qui ont d’ailleurs connu un sérieux succès auprès des parisiens. Le principe étant d’acheter vêtements et accessoires pour un prix fixé à 10 euros le kilo, l’action vise à favoriser l’économie circulaire tout en permettant aux personnes en situation précaire de se fournir en vêtements pour peu cher. 

« Ça fait du bien de sentir qu’on pense à nous, qui n’avons pas forcément le budget pour nous faire plaisir à la fin du mois. En venant ici je sais qu’avec 10 euros, je peux repartir avec 5,6 fringues. Ces prix là on ne les trouve nul part ailleurs », déclare une fidèle des ventes au kilo. Ces ventes favorisent également l’insertion professionnelle des salariés qui travaillent pour l’association. Aussi, l’argent récolté lors de ces braderies vont directement à l’association, contribuant en grande partie à l’hébergement des « compagnons ».

Des projets naissent également dans des centres de province comme par exemple l’extension de locaux en préparation à Saint-Jean-De-Linières (49). Celle-ci a pour but de créer de nouvelles salles de ventes, d’étendre le restaurant des compagnons et de créer un local pour le tri des vêtements : en clair, améliorer les conditions de travail de plusieurs dizaines de compagnons et bénévoles qui restent toujours très actifs en cette période restrictive.

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