L’État recycle son mobilier usé

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Chaises de bureaux, ordinateurs, imprimantes : lorsqu’ils ne sont plus utilisés, certains équipements appartenant à l’État peuvent désormais être offerts à des associations, via une plateforme internet présentée jeudi 1er octobre 2020 par le gouvernement qui veut ainsi promouvoir l’économie circulaire. Cette méthode consiste à produire des biens et des services de manière durable en limitant la consommation et le gaspillage des ressources ainsi que la production des déchets.

Une table basse, quatre fauteuils, un guichet d’accueil ainsi qu’une cinquantaine d’ordinateurs avec écrans sont à récupérer dans « un très bon état » dans le Val-de-Marne. Tous ces objets sont proposés, photos à l’appui, sur un site gouvernemental mis en place par le gouvernement pour promouvoir et supporter le modèle de l’économie circulaire.

Ce site, lancé fin 2019, mais qui a fait l’objet de peu de publicité jusqu’à présent, permet aux responsables d’administration de se débarrasser d’équipements mobiliers (de faible valeur) dont ils n’ont plus l’usage, en les donnant à d’autres administrations, ou à des associations reconnues d’utilité publique, ont expliqué les responsables de cette initiative lors d’une conférence au ministère des Finances.

« Avec cette plateforme, vous montrez l’exemple », s’est félicitée la secrétaire d’État chargée de l’Économie sociale et solidaire, Olivia Grégoire, qui a officialisé le don d’une cinquantaine d’ordinateurs offerts par l’administration fiscale au foyer socio-éducatif d’un collège des Hauts-de-Seine.

Depuis novembre dernier, plus de 120 annonces ont été mises en ligne, et environ la moitié des objets proposés ont trouvé preneurs. Parmi ces offres, on trouve même des présentoirs et des vitrines proposés par le Musée du Louvre et qui seraient susceptibles d’intéresser d’autres musées.

Le dispositif reste malgré tout très encadré : seuls les biens dont la valeur à la revente paraît « dérisoire » peuvent être cédés gratuitement, et les véhicules motorisés sont exclus. Certains objets doivent être d’abord proposés à d’autres administrations, puis dans un second temps seulement à des associations si aucun service public n’a fait part de son intérêt. Les associations bénéficiaires doivent en principe venir chercher elles-mêmes leurs meubles ou ordinateurs, et n’ont pas le droit de les revendre.

Pour les responsables des services administratifs, mais également des musées ou d’agences nationales qui souhaitent se débarrasser de leurs objets, les procédures, souvent contraignantes, ont été assouplies mais « une large marge de progression est encore présente », selon certains responsables contactés par l’AFP.

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