Trico’Dons : Tricoter pour donner

(Crédit : Trico'Dons)

De la laine. C’est tout ce dont a besoin Nadine, leader du groupe Trico’Dons, pour pouvoir faire du bien autour d’elle. Accompagnée d’une soixantaine de bénévoles venues de Suresnes ou d’ailleurs, écharpes, snoods, et bonnets prennent forme entre leurs mains. 

Comment et à quelle occasion votre groupe s’est-il créé ?

Nadine : Il y a deux ans que le groupe s’est crée, mais le statut d’association nous l’avons depuis cette année. Suite à « l’Octobre rose », à l’hôpital Curie pour la lutte contre le cancer du sein, nous avions formé des carrés roses en laine, et l’envie de continuer de tricoter est restée. On a décidé d’aller voir le maire de Suresnes, Christian Dupuy, qui nous a demandé de lui proposer un projet, afin de pouvoir nous aider à mettre sur place l’association et à nous attribuer régulièrement une salle. 

Votre Association a donc une portée très sociale. Comment vous êtes vous rencontrés ? Quels sont les membres actuels du groupe ?

« Trico’Dons » comme « tricot-donneuses ». Nous sommes un petit groupe de femmes passionnées, une bonne soixantaine. Certaines ont participé à « l’octobre rose », d’autres nous ont rejoins après. Nous accueillons tout le monde, chacun vient avec son niveau, certaines ont appris à tricoter grâce aux autres qui leur apprennent, on ne refuse personne! Nous sommes toutes bénévoles.

Quels sont les objectifs de ce club de tricot que vous avez formé ? La visée est elle seulement sociale ?

Nous avons voulu donner un but à l’association, on a voulu offrir ce qu’on tricotait. 

On utilise de la laine, une matière qui tient chaud. On tricote principalement des snoods, des bonnets, des écharpes, des moufles, et des gants, le but étant de protéger les extrémités du corps, celles qui sont les plus exposées pendant l’hiver. 

Nous tricotons aussi parfois des couvertures pour les bébés et les nourrissons et des chaussons désormais pour les personnes touchées par un handicap ou isolés afin qu’elle puisse avoir les pieds couverts sur le fauteuil ou le lit pour les personnes qui ne peuvent pas se déplacer et doivent rester allongés. 

On tricote aussi parfois des bandeaux pour les femmes qui n’ont pas les moyens, de se payer une séance beauté chez le coiffeur, cela permet de se cacher les cheveux, avec un accessoire esthétique et elles se sentent plus belles.

Une fois vos pièces tricoter, où peut-on venir les chercher en cas de besoin urgent ?

Nous avons des partenaires comme: « La Croix Rouge » ou encore « Le secours populaire », qui peuvent distribuer ce que nous tricotons lors de maraudes. Nous avons aussi des lieux fixes comme, l’épicerie sociale de Suresnes, qui distribue de la nourriture gratuitement, aussi appelée « La Ruche ». Les familles peuvent venir librement et y choisir ce qu’ils apprécient comme s’ils étaient dans un vrai magasin. Nous n’imposons rien. 

Beaucoup d’associations distribuent de la nourriture ou donnent des vêtements déjà confectionnés et parfois aussi portés. Pourquoi avoir choisi de tricoter ?

C’est d’abord une passion et puis c’est l’occasion pour des femmes, isolées, au foyer, de pouvoir se rencontrer et de partager, de se faire des amies, de discuter. C’est un moyen de lutter contre l’isolement. 

Vous êtes une association, mais vous êtes aussi des amis. Avez vous des règles d’or à respecter ?

Tricoter beau. On tricote ce que nous-mêmes nous aurions porté ! On a le soucis du style, on essaie de trouver des modèles recherchés. Différents motifs, des mélanges de couleurs etc.

Vous n’avez pas parler jusqu’ici d’aides quelconque ou de soutien municipales. D’où viennent les revenus de l’association ?

C’est de l’auto-financement. Nous avons principalement cagnotte avec un système mensuel de cotisation de 10€ pour acheter de la laine. Celles qui peuvent se le permettre peuvent donner.

Sinon nous faisons régulièrement des appels aux dons de laine qui peuvent être déposés au Centre médical Burgos à Suresnes. Par Facebook, il est aussi possible de nous contacter par messages, pour donner de la laine. 

Qui peut bénéficier de vos créations, il y a t-il des critères pour prétendre à vos dons ?

Tout le monde. Hommes, femmes, enfants et bébés, de tout âges. Nous ne faisons pas des vêtements mais des accessoires, pour l’hiver, pour protéger contre le froid. Toute personnes n’ayant que de faibles revenus. Il suffit de se déplacer sur l’un de nos lieux de distribution, comme  « La Ruche » à Suresnes, ou être présent lors de maraudes.

Le groupe est-il uniquement dédié aux femmes ?

Non, Tout le monde peut nous rejoindre. Petit, moyen, grand, tous les âges; l’essentiel c’est de pouvoir donner ce que nous faisons. 

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